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Julian

Rédigé par Sophie Marchand

But once it has become a crime to tell the truth,

then, we will have tyranny. And then it will be

too late to speak up, because now, you have to

become a spy as soon as you tell the truth.

 

NILS MELZER

 

 

On avait parfaitement compris, longtemps avant George

Orwell, qu'il fallait réprimer la mémoire. Et pas seulement

la mémoire, mais aussi la conscience de ce qui se passe sous

 nos yeux, car, si la population comprend ce qu'on est en train de faire en son nom, il est probable qu'elle ne le permettra pas.

 

NOAM CHOMSKY

 

« La presse libre est l’un des piliers d’une société libre », affirmait haut et fort Joseph Biden à la Maison-Blanche en avril dernier. « Le journalisme n’est pas un crime! »  Le président américain en appelait alors à la libération d'Evan Gershkovich, arrêté et emprisonné en Russie à la fin de mars 2023 sous prétexte d’espionnage au nom des États-Unis [1]. La poursuite de ce correspondant du Wall Street Journal, justement dénoncée à l’unisson par l’Occident, n’est pas sans rappeler celle amorcée plusieurs années auparavant, par les États-Unis, du journaliste Julian Assange. Pourchassé sur la base d’accusations d’espionnage par les États-Unis, il est actuellement détenu par leur proche allié britannique à la prison londonienne de Belmarsh, et tente d’échapper à l’extradition qu’ils réclament. Mais, à la différence d’Evan Gerchkovich, Assange ne voit pas les dirigeant.e.s  occidentaux se précipiter à sa défense ni exiger en chœur sa libération. Car, comme le souligne le journaliste français Jack Dion, « [l]e drame de Julian Assange, c’est d’être australien et non pas russe. S’il avait été poursuivi par le Kremlin, [...] les gouvernements se disputeraient l’honneur de lui offrir le droit d’asile » [2].

 

Des juristes redoutent que Julian Assange ne subisse pas un procès juste s’il devait être extradé [3] et mettent en garde contre les conditions abusives dans lesquelles il serait détenu [4]; nombre d’acteurs dénoncent une tentative des États-Unis, par la poursuite d’Assange, d’asseoir leur juridiction sur les journalistes à l’échelle internationale. Il ne s’agit pas seulement d’une attaque contre la liberté de presse à l’intérieur des frontières américaines, avertit Ben Wizner de l’American Civil Liberties Union : en poursuivant Julian Assange, les États-Unis réclament le droit d’imposer leurs lois aux éditeurs et éditrices et reporters étrangers qui publient depuis l’extérieur du pays [5].

 

***

 

« Light ‘em all up. » « Come on, fire! » « Keep shout’n, keep shout’n. » Le 12 juillet 2007, des soldat.e.s à bord d’un hélicoptère de combat font feu sur une douzaine de civils rassemblés dans les rues de New Baghdad – au cœur d’un Irak occupé, depuis l’invasion anglo-américaine de mars 2003 [6], par les troupes des États-Unis. Parmi les victimes de la fusillade figurent deux journalistes qui travaillaient pour le compte de Reuters : Namir Noor-Eldeen et Saeed Chmagh [7].

 

Début 2010, l’analyste militaire américaine Chelsea (alors Bradley) Manning fait fuiter des centaines de milliers de câbles diplomatiques et de notes de guerre détaillant les activités de l’armée des États-Unis en Irak et en Afghanistan, aussi sous occupation militaire depuis octobre 2001 [8]. Elle les remet au média indépendant WikiLeaks, qu’a fondé en 2006 le journaliste australien Julian Assange avec pour but de permettre aux lanceurs et lanceuses d’alerte de révéler, tout en conservant l’anonymat, des abus commis par les États et les gouvernements.

 

En avril, la publication par WikiLeaks de la vidéo « Collateral Murder » [9], qui témoigne en images du raid meurtrier du 12 juillet 2007, choque l’opinion publique occidentale. S’en suivra la divulgation, faite en collaboration avec The New York Times, Le Monde, The Guardian, El País et Der Spiegel, d’une quantité massive de documents révélant les dessous des guerres américaines dans les deux pays du Moyen-Orient – des meurtres de civils, enfants inclus, et la torture de détenu.e.s à la prison de Guantanamo, notamment [10].

 

À l’été 2010, les autorités suédoises ouvrent une enquête contre Julian Assange pour inconduites sexuelles – enquête qui sera abandonnée à deux reprises et réouverte autant de fois [11]. Assange collabore à l’enquête et quitte ensuite pour Londres avec l’autorisation des autorités, mais fait en novembre l’objet d’une procédure d’extradition lancée par la Suède [12]. Redoutant une manœuvre visant à faciliter son extradition vers les États-Unis, où il serait accusé en lien avec la publication des documents sur les guerres d’Afghanistan et d’Irak, il trouve refuge à l’été 2012 à l’ambassade londonienne d’Équateur, dont il obtient l’asile politique [13].  

 

En décembre 2015, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire rend un rapport dans lequel il conclut que Julian Assange est privé arbitrairement de sa liberté par les gouvernements suédois et britannique depuis décembre 2010 [14]. Nils Melzer, juriste suisse et rapporteur spécial de l’Organisation des Nations Unies sur la torture, entreprend une investigation sur l’affaire Assange et constate une cinquantaine d’irrégularités dans la procédure policière, judiciaire et politique qui a entouré l’enquête pour inconduites sexuelles en Suède [15]. Il relève, notamment, une correspondance entre la procureure suédoise au dossier et le British Crown Prosecution Service (ci-après « CPS ») et la réception par la procureure d’un courriel en provenance d’un officier du Federal Bureau of Investigation (ci-après « FBI »), suggérant de la « complaisance », voire de la « complicité », de la part de la Suède avec le CPS, et potentiellement avec le FBI [16]. Les questions de Nils Melzer à ce sujet aux autorités suédoises demeurent sans réponse. Melzer conclura en 2019, à la suite d’un examen, que Julian Assange a subi de la torture psychologique sur une période prolongée au cours de sa détention [17] et il dénoncera le caractère politique de sa persécution [18].

 

Les États-Unis allèguent les risques pour la vie d’individus posés par la fuite d’informations militaires, mais échouent à faire la preuve de quelque mort que ce soit causée par les révélations de WikiLeaks [19]. Chelsea Manning est condamnée en 2013 à trente-cinq ans de prison pour espionnage par un tribunal martial américain. Elle obtient quelques années plus tard le pardon du président Obama [20], qui renonce à poursuivre Assange, reconnaissant qu’une telle poursuite ne pourrait se faire sans violer la liberté de presse garantie par le premier amendement de la Constitution des États-Unis [21].

 

En 2019, l'Équateur, entretemps passé de la présidence de Rafael Correa à celle de Lenín Moreno, retire à Julian Assange son statut de réfugié politique et autorise la police britannique à pénétrer dans l’ambassade pour l’y cueillir [22]. Il est arrêté le 11 avril 2019 en lien avec une demande d’extradition provisoire déposée par les États-Unis [23], après avoir passé près de sept ans cloitré entre les murs de l’édifice, et est condamné à cinquante semaines de détention pour non-respect de ses conditions de libération [24]. Le 19 novembre 2019, l’enquête suédoise pour inconduites sexuelles est fermée pour une troisième et dernière fois [25].

 

À l’automne 2021, une publication par Yahoo News! révèle un complot élaboré, et finalement abandonné, en 2017 par des haut placé.e.s de la Central Intelligence Agency (ci-après « CIA ») pour enlever et assassiner Julian Assange, qui était à l’époque réfugié à l’ambassade équatorienne [26]. En août 2022, alléguant l’écoute et l’enregistrement de leurs conversations avec lui à l’intérieur de l’ambassade et la fouille de leurs appareils électroniques, des avocat.e.s d’Assange et deux journalistes intentent un recours judiciaire à l’encontre de la CIA, de son ancien directeur Mike Pompeo, de la compagnie de sécurité espagnole Undercover Global, et de son propriétaire David Morales [27].

 

Le 23 mai 2019, les États-Unis déposent contre Julian Assange dix-sept chefs d’accusation fondés sur l’obtention et la publication d’informations relatives à la défense nationale et relevant de l’Espionage Act [28]. Il s’agit de la première fois que cette loi, adoptée dans la foulée de la Première Guerre mondiale, sert à la poursuite d’un éditeur. Ces dix-sept chefs d’accusation se sont ajoutés à celui porté le 6 mars 2018 pour conspiration, avec Chelsea Manning, en vue de commettre une intrusion informatique [29]. Reporters sans frontières, Amnesty International, Human Rights Watch, l’American Civil Liberties Union et une vingtaine d’autres organisations de défense des libertés civiles, de la liberté de presse et des droits humains, l’intellectuel renommé mondialement  Noam Chomsky et le lanceur d’alerte Daniel Ellsberg, au diapason avec The New York Times, The Guardian, Le Monde, El País et Der Spiegel, qui avaient collaboré avec WikiLeaks, en 2010, à la publication des informations sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan, en appelleront à la libération de Julian Assange et à l’abandon des accusations qui pèsent contre lui, relevant que le précédent établi par sa poursuite aurait pour effet de criminaliser le travail accompli au quotidien par les journalistes, et compromettrait la liberté de presse à travers le monde [30].

 

En juin 2019, les États-Unis lancent une procédure d’extradition formelle basée sur les accusations déposées contre Assange. L’extradition leur est refusée en première instance par la Justice britannique. Le motif : le risque qu'Assange mette fin à ses jours s’il est extradé vers un pays où il risque d’être exposé à des traitements cruels est trop sérieux [31]. Les arguments fondés sur la liberté de presse sont rejetés [32]. Les États-Unis portent la décision en appel et le refus d’extradition est renversé, les États-Unis ayant offert – en se réservant le droit de la révoquer à leur gré [33] – la garantie qu’Assange ne sera pas détenu en isolement solitaire ni ne subira de traitements abusifs. Assange fait valoir les motivations politiques des États-Unis qui sous-tendent la poursuite dont il fait l’objet [34] et l’article 4 du traité d’extradition entre le Royaume-Uni et les États-Unis, dont le premier alinéa prévoit que « [e]xtradition shall not be granted if the offense for which extradition is requested is a political offense » [35] – en vain [36]. Il a depuis déposé trois recours devant la Haute Cour du Royaume-Uni : dans les deux premiers cas, on lui a nié la permission de porter l’affaire en appel. Le troisième recours, toujours pendant, constitue sa dernière chance de contester son extradition devant les tribunaux britanniques.

 

Extradé et jugé aux États-Unis, Julian Assange serait passible de 175 ans derrière les barreaux. Il est, à ce jour et depuis le 11 avril 2019, détenu à la prison à sécurité maximale de Belmarsh, traditionnellement destinée à accueillir des terroristes et des criminels violents.

 

 

 

 

Sources 

 

[1] Kelly GARRITY, « 'Journalism is not a crime': Biden salutes press, stresses freedoms at WHCD », Politico, 29 avril 2023, en ligne : <https://www.politico.com/news/2023/04/29/journalism-is-not-a-crime-biden-salutes-press-stresses-freedoms-at-whcd-00094543> (consulté le 29 octobre 2023).

 

[2] Cité par Serge HALIMI et Pierre RIMBERT, « Si Assange s’appelait Navalny », Le Monde diplomatique, novembre 2021, en ligne : <https://www.monde-diplomatique.fr/2021/11/HALIMI/63986> (consulté le 29 octobre 2023).

 

[3] DON'T EXTRADITE ASSANGE!, « Day 6: Eric Lewis – abusive conditions in US prison; Tom Durkin – Assange would not get a fair trial in US », 15 septembre 2020, en ligne : <https://dontextraditeassange.com/hearing-coverage/day-6-september-15-2020-assangecase/>  (consulté le 29 octobre 2023); DEMOCRACY NOW!, « The Belmarsh Tribunal on Julian Assange, Press Freedom & More », 20 janvier 2023, en ligne : <https://www.democracynow.org/live/coming_up_on_jan_20_belmarsh> (consulté le 29 octobre 2023); Pitasanna Shanmugathas, « Interview: Law Professor Marjorie Cohn: Extradition of Julian Assange Threatens First Amendment, Press Freedom », Jurist, 21 août 2023, en ligne : <https://www.jurist.org/features/2023/08/21/law-professor-marjorie-cohn-extradition-of-julian-assange-threatens-first-amendment-and-freedom-of-press/#:~:text=Cohn%3AIt%20will%20be%20very%20difficult%20for%20Assange%20to,where%20the%20%E2%80%9Cwar%20on%20terror%E2%80%9D%20cases%20were%20tried.> (consulté le 29 octobre 2023).

 

[4] Sylvia HUI, « Assange lawyer dismisses U.S. promises over extradition », PBS News Hour, 28 octobre 2021, en ligne : <https://www.pbs.org/newshour/politics/assange-lawyer-dismisses-u-s-promises-over-extradition> (consulté le 29 octobre 2023); DON'T EXTRADITE ASSANGE, préc., note 3.

 

[5] DEMOCRACY NOW!, « Free Julian Assange: Noam Chomsky, Dan Ellsberg & Jeremy Corbyn Lead Call at Belmarsh Tribunal », 29 mai 2023, en ligne : <https://www.democracynow.org/2023/5/29/ben_wizner_jeffrey_sterling_margaret_kunstler> (consulté le 29 octobre 2023).

 

[6] Au sujet de la « guerre contre la terreur » déclarée par le gouvernement Bush au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, voir : Michael MOORE, Fahrenheit 9/11, 2004, en ligne :  <https://www.youtube.com/watch?v=xckNvPyvI_8> (consulté le 28 septembre 2023).

 

[7] REUTERS STAFF, « Leaked U.S. video shows deaths of Reuters' Iraqi staffers », Reuters, 5 avril 2010, en ligne : <https://www.reuters.com/article/us-iraq-usa-journalists-idUSTRE6344FW20100406> (consulté le 29 octobre 2023).

[8] M. MOORE, préc., note 6.

[9] WIKILEAKS. Collateral Murder, [vidéo en ligne], 2010. Repéré au : <https://collateralmurder.wikileaks.org/> (consulté le 28 septembre 2023). 

[10] WIKILEAKS. War and Military, [en ligne]. Repéré au : <https://wikileaks.org/+-War-Military-+.html> (consulté le 29 octobre 2023).

[11] NATIONS UNIES, Mandate of the Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, AL SWE 4/2019 (12 septembre 2019), en ligne : <https://spcommreports.ohchr.org/TMResultsBase/DownLoadPublicCommunicationFile?gId=24838> (consulté le 25 octobre 2023); Michel Seymour, « Julian Assange est-il un agresseur, un violeur et un prédateur sexuel? », Pivot, 27 novembre 2021, en ligne : <https://pivot.quebec/2021/11/27/julian-assange-est-il-un-agresseur-un-violeur-et-un-predateur-sexuel/> (consulté le 29 octobre 2023).

[12] Id., p. 7.

[13] Jo ADETUNJI et Lizzie DAVIES, « Julian Assange granted asylum by Ecuador - as it happened », The Guardian, 16 août 2012, en ligne : <https://www.theguardian.com/media/2012/aug/16/julian-assange-ecuador-embassy-asylum-live> (consulté le 29 octobre 2023).

 

[14] NATIONS UNIES, Groupe de travail sur la détention arbitraire, Avis no 54/2015 concernant Julian Assange (Suède et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord), A/HRC/WGAD/2015/54 (6 avril 2016), en ligne : <https://digitallibrary.un.org/record/3931464?ln=fr> (consulté le 28 septembre 2023).

 

[15] NATIONS UNIES, préc., note 11.

 

[16] Id., p. 9 et 10.

[17] NATIONS UNIES, « Un expert de l'ONU demande la libération immédiate d'Assange après 10 ans de détention arbitraire », 8 décembre 2020, en ligne : <https://news.un.org/fr/story/2020/12/1084012> (consulté le 28 septembre 2023); Nils Melzer, « State Responsibility for the Torture of Julian Assange », Medium, 15 décembre 2019, en ligne : <https://medium.com/@njmelzer/state-responsibility-for-the-torture-of-julian-assange-40935ea5d7c3> (consulté le 25 octobre 2023).

 

[18] Nils MELZER, « Cajoler Pinochet, briser Assange », Le Monde diplomatique, août 2022, en ligne : <https://www.monde-diplomatique.fr/2022/08/MELZER/64969> (consulté le 26 octobre 2023).

 

[19] Partick COCKBURN, « Julian Assange has won a significant victory. We should consider what it really means », The Independant, 4 janvier 2021, en ligne : <https://www.independent.co.uk/voices/julian-assange-extradition-rejection-wikileaks-b1782138.html> (consulté le 22 octobre 2023); Reuters IN LONDON, « Vietnam war leaker Daniel Ellsberg warns against extraditing Julian Assange », The Guardian, 17 septembre 2020, en ligne : <https://www.theguardian.com/media/2020/sep/16/vietnam-war-leaker-daniel-ellsberg-warns-against-extraditing-assange> (consulté le 29 octobre 2023).

 

[20] Roberta RAMPTON et Ayesha RASCOE, « Obama shortens sentence of Manning, who gave secrets to WikiLeaks », Reuters, 17 janvier 2017, en ligne : <https://www.reuters.com/article/us-usa-justice-manning-idUSKBN15130B> (consulté le 29 octobre 2023).

 

[21] Glenn GREENWALD, « As the Obama DOJ Concluded, Prosecution of Julian Assange for Publishing Documents Poses Grave Threats to Press Freedom », The Intercept, 16 novembre 2018, en ligne : <https://theintercept.com/2018/11/16/as-the-obama-doj-concluded-prosecution-of-julian-assange-for-publishing-documents-poses-grave-threats-to-press-freedom/> (consulté le 29 octobre 2023).

 

[22] REUTERS STAFF, « Explainer: Assange arrested in London after seven-year refuge in embassy », Reuters, 11 avril 2019, en ligne : <https://www.reuters.com/article/us-ecuador-assange-explainer-idUSKCN1RN1EE> (consulté le 29 octobre 2023).

[23] GOV.UK, HOME OFFICE, « Julian Assange statement and extradition factsheet », 11 avril 2019, en ligne : <https://homeofficemedia.blog.gov.uk/2019/04/11/extradition-factsheet/> (consulté le 29 octobre 2023).

[24] Michael HOLDEN, « Julian Assange sentenced to 50 weeks in British jail for skipping bail », Reuters, 1er mai 2019, en ligne : <https://www.reuters.com/article/us-wikileaks-assange-idUSKCN1S73H9> (consulté le 29 octobre 2023).

 

[25] Ben QUINN, « Sweden drops Julian Assange rape investigation », The Guardian, 19 novembre 2019, en ligne : <https://www.theguardian.com/media/2019/nov/19/sweden-drops-julian-assange-investigation> (consulté le 29 octobre 2023).

 

[26] Zach DORFMAN, Sean D. NAYLOR and Michael ISIKOFF, « Kidnapping, assassination and a London shoot-out: Inside the CIA's secret war plans against WikiLeaks », Yahoo News!, 26 septembre 2021, en ligne : 

<https://news.yahoo.com/kidnapping-assassination-and-a-london-shoot-out-inside-the-ci-as-secret-war-plans-against-wiki-leaks-090057786.html> (consulté le 28 septembre 2023).

Voir aussi : DEMOCRACY NOW!, « The Plot to Kill Julian Assange: Report Reveals CIA’s Plan to Kidnap, Assassinate WikiLeaks Founder », 28 septembre 2021 [vidéo], en ligne : <https://www.democracynow.org/2021/9/28/cia_julian_assange_assassination_plot> (consulté le 28 septembre 2023); Stella Assange, « The CIA Plot to Kill My Husband Julian Assange », Double Down News, 17 mai 2022 [vidéo], en ligne : <https://www.patreon.com/posts/cia-plot-to-kill-66534387> (consulté le 28 septembre 2023).

 

[27] Voir à ce sujet : José MARÍA IRUJO, « Julian Assange spying case: Judge suggests CIA may have received illicitly recorded conversations », El País, 9 juin 2022, en ligne :  <https://english.elpais.com/international/2022-06-09/julian-assange-spying-case-judge-suggests-cia-may-have-received-illicitly-recorded-conversations.html> (consulté le 28 septembre 2023); DEMOCRACY NOW!, « Mike Pompeo & CIA Sued for Spying on Americans Who Visited Julian Assange in Ecuadorian Embassy in U.K. », 16 août 2022 [vidéo], en ligne : <https://www.democracynow.org/2022/8/16/lawsuit_cia_spying_wikileaks_julian_assange> (consulté le 28 septembre 2023).

 

[28] UNITED STATES DISTRICT COURT OF VIRGINIA, ALEXANDRIA DIVISION. The United States of America v. Julian Paul Assange. Superseding Indictment, 1:18CR, 23 mai 2019, en ligne :  <https://www.justice.gov/opa/pr/wikileaks-founder-julian-assange-charged-18-count-superseding-indictment> (consulté le 21 octobre 2023).

 

[29] UNITED STATES DISTRICT COURT OF VIRGINIA, ALEXANDRIA DIVISION. The United States of America v. Julian Paul Assange. Indictment, 1:18CR, 6 mars 2018, en ligne : <https://www.justice.gov/usao-edva/pr/wikileaks-founder-charged-computer-hacking-conspiracy> (consulté le 21 octobre 2023).

 

[30] HUMAN RIGHTS WATCH, « Coalition Letter to US Department of Justice: Drop Assange Prosecution », 8 février 2021, en ligne : <https://www.hrw.org/news/2021/02/08/coalition-letter-us-department-justice-drop-assange-prosecution> (consulté le 21 octobre 2023); Brett Wilkins, « ‘Sad Day for Western Democracy’: Chomsky, Ellsberg, Others Denounce Assange Extradition », Common Dreams, 17 juin 2022, en ligne : <https://www.commondreams.org/news/2022/06/17/sad-day-western-democracy-chomsky-ellsberg-others-denounce-assange-extradition> (consulté le 21 octobre 2023); GNM PRESS OFFICE, « An open letter from editors and publishers: Publishing is not a Crime », The Guardian, 28 novembre 2022, en ligne : <https://www.theguardian.com/gnm-press-office/2022/nov/28/an-open-letter-from-editors-and-publishers-publishing-is-not-a-crime> (consulté le 21 octobre 2023).

 

[31] Chiara GIORDANO, « Julian Assange: ‘Suicide risk’ should not block trial, US says as extradition hearing begins », The Independant, 27 octobre 2021, en ligne : <https://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/julian-assange-high-court-extradition-wikileaks-b1946140.html> (consulté le 22 octobre 2023).

 

[32] P. COCKBURN, préc., note 19.

 

[33] Voir à ce sujet : AMNESTY INTERNATIONAL, « US/UK: “Travesty of justice” as extradition appeal fails to recognise that it would be unsafe for Julian Assange to be sent to the US », 10 décembre 2021, en ligne : <https://www.amnesty.org/en/latest/news/2021/12/us-uk-travesty-of-justice-as-extradition-appeal-fails-to-recognise-that-it-would-be-unsafe-for-julian-assange-to-be-sent-to-the-us/> (consulté le 28 septembre 2023).

 

[34] Voir à ce sujet : DEMOCRACY NOW!, « Chomsky: Arrest of Assange Is “Scandalous” and Highlights Shocking Extraterritorial Reach of U.S. », 12 avril 2019 [vidéo], en ligne : <https://www.democracynow.org/2019/5/27/chomsky_arrest_of_assange_is_scandalous> (consulté le 28 septembre 2023).

 

[35] Extradition treaty between the Government of the United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland and the Government of the United States of America, 31 mars 2003, (2008) 2490 R.T.N.U. (no 44681), art. 4 (26 avril 2007) [Extradition treaty], en ligne : <https://treaties.un.org/doc/Publication/UNTS/Volume%202490/v2490.pdf> (consulté le 27 octobre 2023).

 

[36] Burce ZAGARIS, « UK High Court Denies Assange’s Latest Effort to Appeal against Extradition to the U.S. », (2023) 39 I.E.L.R. 262, 263, en ligne : <https://heinonline-org.ezproxy.usherbrooke.ca/HOL/Page?collection=usjournals&handle=hein.journals/ielr39&id=278&men_tab=srchresults> (consulté le 22 octobre 2023).

 

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